Le shiatsu remonte aux sources de la médecine chinoise. Les praticiens de la médecine chinoise ont déterminé il y a maintenant 5ooo ans une carte du flux énergétiques qui parcourt le corps des humains mais aussi des animaux : les méridiens. En effet l’énergie corporelle circule dans ces canaux et sa libre circulation est signe de bonne santé. Par contre, les blocages de cette énergie appelée Ki dans ces canaux entravent une bon fonctionnement du corps, des organes et viscères et également des émotions . Ils provoquent d’abord des troubles fonctionnels puis lésionnels dans le corps. Ils se répercutent également sur l’esprit.
Les Japonnais ont développé une technique douce et précise de massage par « pression des doigts » SHI (doigt) et ATSU (pression) pour redynamiser cette énergie vitale présente en nous selon les principes du ying et du yang.
Le maître Waturu OHASHI a transmis son enseignement reçu d’un autre maître Wasunaga. Il a créé une école pour former les Occidentaux au Shiatsu humain. Le Dr Karinne Favresse prolonge en Belgique son enseignement et a créé l’école de Shiatsu de Louvranges selon ces mêmes principes.
Par ailleurs, le traitement des animaux par l’acupuncture est une pratique courante en Asie. Concernant les chevaux, c’est Pamella HANNAY, une élève de l’école OHASHI qui a transposé les méridiens d’acupuncture sur l’anatomie du cheval. Mêlant ses connaissances en médecine chinoise et une qualité du ressenti et du toucher, elle développe une technique de pression et de relâchement appliquée le long de trajets des méridiens, pressions auxquelles le cheval est extrêmement réceptif. La sensibilité au toucher et au niveau de leur peau fait que les chevaux apprécient ou pas le travail du praticien shiatsu. Ils montrent d’ailleurs fréquemment comment ils veulent être touchés car ils y réagissent de diverses manières. Montrant des signes de détente ou de retrait par exemple, il invitera le praticien par une diversité de réactions à s’ajuster ( plaisir, déplaisir, sensibilité, détente partielle ou complète de la tête, des oreilles, de la bouche…)
Le shiatsu ne leur est d’ailleurs pas étranger car de façon naturelle et instinctive, entre eux, il est fréquent de voir les chevaux se gratter certains points stratégiques comme la zone du garrot ou du rein. Il est appréciable pour un cheval de se rouler et ainsi de se gratter à même le sol tout en massant des zones sensibles qui sont soit en vide d’énergie ou en trop plein d’énergie.
Les chevaux tentent de rééquilibrer leur propre flux d’énergie par eux-mêmes. Ils participent aussi à leur propre « guérison » en manifestant diverses réactions après un traitement shiatsu. Il est donc très utile d’observer et de recevoir tous ces signes comme une véritable communication de leur état de bien être ou de mal être afin de déterminer la priorité dans ces besoins énergétiques.
Car aujourd’hui, la plupart des chevaux vivent en box et isolés de leur congénère sans aucune occasion d’harmoniser leur Ki par quelques ruades ou roulades au pré. Ils ont bien souvent besoin d’un bilan énergétique et d’un massage approprié pour garder souplesse, vitalité et bon moral.